L'art de se faire des ennemis - page 51

Ne pas avoir peur des grosses disputes et des sépara-
tions.
À condition bien sûr de ne pas abuser du procédé, ce qui
serait trop coûteux en énergie, le rythme des séparations
et des raccommodages présente l’intérêt évident de
réinventer de la discontinuité dans la relation. Or, n’est
perçu, n’est vécu, que le discontinu.
De toute façon, quand on ne se dispute plus, c’est qu’on
ne s’aime plus.
Les couples les plus déchirés sont loin d’être les moins
vivaces.
Il y a deux sortes de couples : ceux où l’on s’engueule et
ceux où l’on s’ennuie.
Surprendre systématiquement.
Il y a en effet trois sortes d’individus :
1)
La catégorie A des êtres très intéressants mais complè-
tement ingérables au quotidien.
2)
La catégorie B des êtres valables au quotidien mais
d’un ennui prodigieux le dimanche après-midi.
3)
La catégorie C, intermédiaire, de ceux sur qui on ne
peut compter ni la semaine ni le week-end.
Comme l’a dit un grand prophète (dont j’ai oublié le
nom) :
« L’essentiel est l’emploi de sa vie, non sa durée ».
Ceci est vrai de toute vie, y compris de la vie amoureuse.
Tant qu’à faire, préférez donc les êtres du type A,
même s’il va falloir que vous acquériez au préalable une
tolérance en béton.
Jeter sa télévision à la poubelle (ou, mieux encore,
offrir ce cadeau empoisonné à un couple ennemi).
Quand les trois heures de dialogue quotidien technique-
ment réalistes sont entièrement épongées par la télévision,
et de saboter ses relations de couple
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