L'art de se faire des ennemis - page 59

perdre du temps. Ce qui amène une autre recomman-
dation :
Faire durer ses entretiens le plus longtemps possible
(surtout quand ils sont importants), quitte à avoir
l’impression de perdre son temps.
La mesure du
feed-back
, l’appréciation du feu rouge
ou du feu vert de l’interlocuteur peut bien entendu se
détecter dans l’observation de sa gestuelle, mais on peut
également lui poser des questions directes du type :
« Que pensez-vous de ce que je viens de dire ? ».
« Quel est votre ressenti en face de cette proposition ? ».
« Dans quelle mesure exacte puis-je compter sur vous ? ».
Le «
psychorigide
» reste centré sur son message et
cherche à l’imposer tel quel. Le communicateur de
talent absorbe au contraire un
feed-back
permanent et
réinvente son message en conséquence interminable-
ment (au moins du point de vue de la forme).
Une fois l’interlocuteur prêt, il faut verbaliser de façon
compréhensible. Il est à peu près dix fois plus facile
d’émettre son point de vue que d’accéder à celui d’autrui.
S’exprimer est facile. Faire passer un message est un
métier.
Voici d’abord une série de trucs vieux comme le monde et
répétés à n’en plus finir dans tous les manuels et toutes
les écoles de communication :
Parler lentement.
Articuler correctement (pas de chewing-gum).
Utiliser un vocabulaire simple et approprié au profil
de l’interlocuteur (ne pas utiliser le jargon de la haute
finance avec un artiste-peintre).
Faire des phrases courtes, au maximum de deux
propositions.
et de saboter ses relations de couple
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