L'art de se faire des ennemis - page 56

Refusez le dialogue
L
’ouverture aux autres, c’est aussi bien évidemment
la disposition à communiquer facilement. La faculté
de comprendre et de se faire comprendre constitue l’une
des exigences les plus impératives de la civilisation
médiatique. En l’espace d’une seule génération — la
nôtre — le monde est en train de devenir une sorte
de vaste cerveau planétaire, où chaque individu, à la
manière d’un neurone, s’interconnecte avec la totalité
des autres. Cela demande de l’art et de la technique :
Une série d’astuces pourront vous aider à survivre :
Vouloir communiquer, c’est-à-dire être prêt à dire
facilement ce que l’on veut, ce que l’on pense et ce que
l’on ressent.
Un principe essentiel est ici à poser :
Tout dire, mais bien le dire. Bien le dire, mais tout
dire.
Un principe corollaire en découle :
Reconnaître à l’autre le droit de tout dire.
Que de malentendus et de pertes de temps seraient épar-
gnés dans la vie professionnelle et privée si l’on ensei-
gnait ceci dès l’école primaire au lieu de l’histoire de
Pierrette et de son pot au lait (bien posé sur un coussinet).
Votre niveau de tolérance peut être lu au travers de
votre système kinésique. Il y a des gestes feu rouge, des
postures feu orange et des mimiques feu vert. Je suggère
le terme de «
Kinétypologie
» pour décrire un outil de
classification des dispositions intérieures à la lecture du
système gestuel global. Le regard, l’orientation, les
décroisements, les rapprochements, les sourires ou les
hochements de tête appellent la confidence et l’authenti-
cité. Leur absence les inhibe.
L’art de se faire des ennemis
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