60
        
        
          D
        
        
          ictionnaire
        
        
          des mots
        
        
          en
        
        
          voie
        
        
          de
        
        
          disparition
        
        
          fruits et légumes, transformation de l’eau de mer en eau douce en Israël,
        
        
          remplacement des baignoires par des douches dans les salles de bain et
        
        
          refus de laisser inutilement ouvert le robinet du lavabo quand on se lave
        
        
          les dents. Mais cela ne suffira sans doute pas. La demande continuera
        
        
          inexorablement à augmenter, l’offre à diminuer, le prix à scandaliser.
        
        
          Et bientôt l’eau courante sera au prix de l’eau minérale actuelle. Un impôt
        
        
          sur l’eau sera levé. Aux côtés de la TIPP, la taxe intérieure de consomma-
        
        
          tion sur les produits pétroliers (qui représente plus de 50 % de votre litre
        
        
          de super), il y aura demain une TIE, une taxe intérieure sur l’eau douce qui
        
        
          permettra aux gouvernements de combler une partie de leur déficit.
        
        
          Il va donc bien falloir imaginer un monde sans eau. On ne sera plus obligé
        
        
          de prendre un bain chaud tous les soirs, ce qui arrangera certains enfants.
        
        
          On ne pourra plus jouer au golf, l’entretien quotidien d’un green devenant
        
        
          prohibitif. On ne pourra peut-être même plus arroser des fleurs sur son
        
        
          balcon : il faudra pour cela compter sur les caprices de la pluie. Il faudra
        
        
          même peut-être un jour oser remplacer le bouquet de roses par une boîte
        
        
          de chocolats belges lorsque l’on sera invité le dimanche à déjeuner.
        
        
          É
        
        
          cole
        
        
          Plus un monde est complexe et plus ses besoins en formation
        
        
          augmentent. La suppression de toutes les frontières nationales, sociales
        
        
          ou techniques grâce notamment au Web rendent notre monde de plus
        
        
          en plus complexe. Tous les dix ans, le volume mondial d’informations est
        
        
          multiplié par deux. À ce rythme-là, il est multiplié par 1 024 en un siècle
        
        
          et plus personne ne peut avoir l’intelligence globale de la façon dont
        
        
          évolue le monde. En attendant, le marché de l’éducation n’en finit pas
        
        
          d’exploser. Les dépenses mondiales allouées à l’éducation augmentent
        
        
          chaque année d’environ 10 %. C’est le secteur économique qui se dé-
        
        
          veloppe le plus rapidement avec l’industrie du Divertissement (incluant
        
        
          le tourisme, avec lequel d’ailleurs elle se confond de plus en plus) et le
        
        
          secteur de la Santé avec lequel il converge sur bien des points (l’éduca-
        
        
          tion des peuples améliorant leur santé). Le secteur du Savoir sera, avec
        
        
          celui des Relations, la locomotive de l’économie du xxi
        
        
          e 
        
        
          siècle.
        
        
          Et si le secteur du Savoir évoluait de façon convergente avec celui des
        
        
          Relations ?