L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
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niversité
Après avoir absorbé l’enseignement secondaire, l’objectif de l’université
sera de se diversifier. Formation professionnelle, conseil en entreprise,
édition d’ouvrages de référence, publications réputées, gestion de
brevets, livraison d’entreprises clefs en mains comme le fait déjà le MIT
tout autour de Boston. Certains campus ressembleront à de véritables
villes ou à de petits États, un peu comme les villes franches au Moyen
Âge. D’autres penseront que les voyages forment la jeunesse et que la
vie sédentaire est assommante. Ces campus se transformeront alors en
villes flottantes qui séjourneront au large de toutes les grandes métro-
poles, exactement comme le Cirque du Soleil donne des représentations
de quelques semaines à Barcelone ou à Tokyo. Des étudiants de tous les
âges viendront alors y faire leur marché de connaissances à moins qu’ils
ne préfèrent suivre l’université dans une formation croisière. Plus tard,
certaines universités s’installeront dans des demi-sphères au fond des
océans ou dans des bulles spatiales. Cela leur permettra d’aller plus faci-
lement encore au fond des choses ou de voir les choses de haut. Toutes
ces universités seront bien sûr des entreprises privées et n’accepteront
que les étudiants susceptibles de renforcer leur réputation.
