L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
        
        
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          V
        
        
          restauration de l’équilibre des citadins en mal de fraîcheur, de nature ou
        
        
          de grands espaces. Le village devient alors une sorte d’antidote à la ville,
        
        
          un instrument de régulation personnelle.
        
        
          
            3/ La fragmentation
          
        
        
          À la différence des villes centralisées comme le Paris pompidolien, d’autres
        
        
          cités se développent en juxtaposant des villages. Tokyo n’a pas vraiment de
        
        
          centre. Il est constitué de plusieurs centaines de bourgs autonomes dont
        
        
          les habitants vivent et travaillent sur place. Certains, autour des grandes
        
        
          gares, sont spécialisés dans les affaires (Shinjuku, Shibuya), d’autres sont si
        
        
          paisibles qu’on a parfois l’impression d’être à la campagne.
        
        
          L’idée est de synthétiser la ville et la campagne dans un espace de densité
        
        
          intermédiaire. Pour y parvenir, des conditions doivent être réunies : suffi-
        
        
          samment d’espace, suffisamment de verdure (et même un peu d’agricul-
        
        
          ture), suffisamment de
        
        
          places de village,
        
        
          suffisamment de transports en
        
        
          commun (pour n’avoir plus besoin de voiture individuelle). C’est le sens
        
        
          du projet du grand Paris qui devrait s’étendre jusqu’au Havre de part et
        
        
          d’autre de la Seine.
        
        
          Dans ce contexte, le village en voie de disparition trouve un nouvel avenir :
        
        
          celui d’inspirer le modelage et le paysage des villes.
        
        
          V
        
        
          irilité
        
        
          Au mieux, une honte. Au pire, un crime. Dans une société féminisée au
        
        
          maximum (afin de favoriser la conservation sur la compétition), les rares
        
        
          hommes virils survivants devront apprendre à se masquer pour survivre.
        
        
          V
        
        
          oiture
        
        
          individuelle
        
        
          La voiture individuelle (thermique ou électrique) est le produit d’une
        
        
          époque où l’énergie ne coûtait rien et où les Terriens habitaient dans de
        
        
          vastes banlieues dépourvues de transports en commun, un peu comme
        
        
          Los Angeles au début du xxi
        
        
          e
        
        
           siècle. À l’époque, un véhicule restait im-
        
        
          mobilisé plus de 95 % du temps, mais ce n’était pas grave car il y avait
        
        
          suffisamment du pétrole et de l’acier à gogo.