L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
        
        
          15
        
        
          Les transports en commun. Ils polluent moins que la voiture,
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          consomment moins de pétrole et permettent de travailler un peu
        
        
          pendant le trajet, à condition de disposer de boules Quiès pour éviter
        
        
          la musique MP3 de voisins inquiétants.
        
        
          Les solutions multimodulaires. Si chacun des moyens de trans-
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          port jusqu’ici énoncé présente des inconvénients évidents (champs
        
        
          d’action pour les machines à roulettes, rigidité des infrastructures
        
        
          pour le train), l’association de plusieurs de ces moyens offre souvent
        
        
          des formules idéales. Le couple « train + vélo » s’avère ainsi à la fois
        
        
          flexible, agréable et sobre en hydrocarbures. L’usage de la formule
        
        
          « métro + vélo » est déjà moins évidente en raison des difficultés
        
        
          particulières présentées par les portillons (il faut demander de l’aide à
        
        
          un passant et les faire passer par-dessus au risque de blesser les vieilles
        
        
          dames un peu pressées).
        
        
          Pour les habitants des petits villages réellement excentrés qui ne
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          peuvent vraiment pas faire autrement que de recourir à la voiture,
        
        
          on peut citer des formes d’organisations testées avec succès comme
        
        
          l’autopartage
        
        
          (autosharing),
        
        
          le covoiturage ou l’autostop qui consiste
        
        
          à mettre une ressource en commun.
        
        
          Pour les nostalgiques de l’époque Napoléon III, on ne saurait trop
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          recommander le recours à la calèche qui présente l’avantage de lutter
        
        
          contre le chômage prévisible des chauffeurs de taxi par la réhabili-
        
        
          tation d’un des plus vieux métiers du monde : celui de cocher ou
        
        
          de conducteur de diligence. Le retour du carrosse de Cendrillon
        
        
          s’accompagne d’une opportunité à saisir : la possibilité de charmer les
        
        
          princes qui vous raccompagneront à la sortie du bal.
        
        
          P
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          our les inconditionnels de Van Gogh, on peut enfin rappeler la
        
        
          formule de la roulotte en tissu et en bois décorée à la main, bien plus
        
        
          propice aux rêves que les camping-cars des Gitans et des Rom. La
        
        
          construction peut être onéreuse et longue, mais il y a moyen de baisser
        
        
          considérablement les coûts de fabrication en augmentant les quanti-
        
        
          tés fabriquées. Le choix de l’animal de traction (cheval, poney, âne ou
        
        
          mulet) est ici à soigner car, pour les longs trajets, la compatibilité de
        
        
          caractère est préférable (je déconseille le caractère têtu des mules).
        
        
          P
        
        
          X
        
        
          X
        
        
          our les habitants des rivages, sachez que peu demoyens de transport
        
        
          recourent autant aux énergies renouvelables que les bateaux à voile. Un
        
        
          retour en force de la marine à voile est à envisager pour le milieu du
        
        
          siècle. Sa lenteur et son silence s’inscrivent dans un rapport au temps
        
        
          qui, dans les décennies prochaines, aura vraiment le vent en poupe.