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D
ictionnaire
des mots
en
voie
de
disparition
ajoutée. L’achat par le consommateur d’un produit final donne lieu à
plusieurs taxes qui se cumulent : fédérale, provinciale, municipale, etc.
En revanche, un certain nombre d’entités politiques ou administratives
françaises, aujourd’hui très vivaces, rejoindront, dans ce système de cercles
concentriques, le dictionnaire des mots en voie de disparition. Parmi
elles la « commune » (absorbée par l’agglomération), le « département »
(absorbé par la région naturelle) ou la « nation » (absorbée par l’ensemble
géographique de grande taille). Ces entités, dont l’origine est essentielle-
ment historique et le maintien politique, seront probablement effacées
par l’Histoire qui tôt ou tard efface tout ce qui contrarie son ambition
prioritaire : l’intégration globale.
On peut donc concevoir un vaste cercle dépourvu de centre, ou plus
exactement un cercle pourvu d’autant de centres qu’il y aura d’individus
dans l’Empire, chacun devenant en quelque sorte sa propre capitale indi-
viduelle, une capitale mobile, mouvante, nomade mais également com-
municante avec toutes les autres capitales, à la façon dont les neurones
d’un cortex peuvent tous entrer en relation les uns avec les autres sans
demander l’avis d’un président quelconque.
L’organisation pratique d’une confédération mondiale
La construction de l’Empire devrait favoriser l’émergence d’institutions
internationales provisoires parmi lesquelles on peut citer :
1/ En guise d’urgence absolue, une OME (Organisation mondiale de
l’environnement) pour solutionner au plus vite les problèmes les plus
brûlants. Le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement)
créé en 1972 à Stockholm ne bénéficie pas en effet des moyens qui lui
permettraient d’agir. Seule une OME pourrait y parvenir à condition
d’être financée et parrainée conjointement par les Nations unies et
les G8, G20, G34, etc.
2/ La création, en urgence également, d’une fiscalité mondiale, même
si celle-ci est indirecte (c’est-à-dire collectée par les États ou les cercles
inférieurs avant d’être redistribuée au cercle supérieur).
3/ L’adoption d’une monnaie mondiale, sur le modèle de l’euro. Cette
monnaie devra bien avoir un nom. Un Américain aura sans doute alors
l’idée lumineuse du « dollar global », ce qui en anglais se dit « global
dollar », ce qui ne manquera pas d’être raccourci un jour en « globar »,
ce qui, avouons-le, n’est pas acoustiquement très joli. Seule une monnaie
