L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
        
        
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          mondiale doublée d’une fiscalité mondiale pourra, dans tous les cas, limiter
        
        
          sérieusement les dérapages de la spéculation et la surconcentration des
        
        
          richesses par des mécanismes comme le différentiel de taux d’intérêt, la
        
        
          dévaluation ou l’inflation. Une banque mondiale sera ainsi constituée sur
        
        
          le modèle de la banque européenne ou américaine.
        
        
          4/ L’instauration d’un gouvernement mondial, dont les pouvoirs législatifs,
        
        
          exécutifs et judiciaires seraient clarifiés et séparés. Une fusion du G20 et de
        
        
          l’ONU suffirait d’ores et déjà, d’un coup de plume, à en créer l’embryon.
        
        
          5/ La constitution d’une force d’intervention et de dissuasion. Cette sorte
        
        
          de police mondiale remplacera les actuelles armées nationales. Elle agira
        
        
          essentiellement au centre de l’Empire pour faire respecter la loi, ainsi que
        
        
          le faisait déjà la Légion romaine, mais elle sera chargée aussi de protéger
        
        
          l’Empire contre les tentatives d’invasions barbares qui ne manqueront pas
        
        
          de survenir périodiquement. La police mondiale aura sans doute bien du
        
        
          mal à contenir ce que ni la Grande Muraille de Chine ni le limes romain
        
        
          n’ont pu contenir. Car il est vrai que si l’on concentre à l’intérieur de
        
        
          l’Empire toutes les richesses du monde, en contenant quelques milliards
        
        
          d’autres humains dans des bidonvilles surchauffés façon « Bande de
        
        
          Gaza » de l’autre côté des barbelés, on ne pourra pas ne pas s’exposer à
        
        
          quelques péripéties fâcheuses.
        
        
          La notion de nation va donc disparaître, rapidement maintenant, des
        
        
          pays riches.
        
        
          Dans les pays pauvres, elle risque au contraire une nouvelle jeunesse avec
        
        
          pour étendard le drapeau noir de la famine.
        
        
          N
        
        
          ature
        
        
          Avec l’essor de la population mondiale qui, comme un nénuphar, double
        
        
          régulièrement de taille, il n’y a plus beaucoup de place pour la Nature
        
        
          première. Partout l’homme s’est installé ou finit de s’installer, comme aux
        
        
          confins de l’Amazonie ou de Bornéo, en remplaçant les arbres par des
        
        
          cultures utiles, productrices d’huile de palme ou de soja en poudre, qui
        
        
          se retrouveront, par la magie du bœuf, dans les assiettes des steak-house
        
        
          occidentaux.
        
        
          Le meilleur sort que les parcelles de Nature puissent encore espérer serait
        
        
          d’être transformées en parcs « naturels », c’est-à-dire « touristiques ». Là où
        
        
          la culture industrielle ne fleurira pas, la planète peu à peu va en effet devenir