L'art de se faire des ennemis - page 139

Orientez habilement la discussion
sur les problèmes de l’interlocuteur,
ses échecs et ses blessures
mal cicatrisées
L
a réalité brute est multiple, le cerveau humain est
binaire : c’est l’origine de toute une série de quipro-
quos et de malentendus. Pour des raisons biologiques
encore incertaines, la pensée humaine ne peut jamais
s’affranchir complètement d’une logique manichéenne
du type : j’aime / j’aime pas, comme si aucun influx ner-
veux ne pouvait choisir de rester neutre, comme
si tout atome de pensée dans l’esprit devait irrémédiable-
ment être associé dans le cœur soit à un mystérieux
faisceau du plaisir, soit à un mystérieux faisceau de la
douleur. Les petits enfants qui découvrent les westerns
reviennent sans cesse à la même question quand apparaît
un nouveau personnage :
« Papa, lui, c’est un bon ou un méchant ? ».
Le gris semble étrangement étranger à l’humain.
Petit rappel. Faire parler quelqu’un de ses projets ou de
ses amours active immédiatement le faisceau du plaisir.
La «
loi de proximité
» fait son travail. L’identique appel-
le l’identique. Toute la dimension solaire de l’individu se
charge en mémoire vive : ses succès, ses amis, ses valeurs.
Le teint devient plus rose, le regard devient plus clair.
Si vous souhaitez un jour vous faire aimer, n’hésitez plus :
Demandez à l’autre de vous parler de ses projets, de
ses succès ou de ses amours.
Faire parler quelqu’un de ses problèmes active au contraire
immédiatement le faisceau de la douleur. Toute la dimen-
sion nocturne de l’individu se réactive : ses frustrations,
et de saboter ses relations de couple
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