L'art de se faire des ennemis - page 135

— Je ne sais pas comment faire pour me faire pardonner
de mon dernier coup de fil. J’espère que vous ne m’avez
pas trouvé odieux, Hélène ?
— Excusez-moi, il faut que j’y aille ! On m’attend !
— Qui est-ce, la personne qui vous attend, Hélène ?
— À tout à l’heure !
— Voulez-vous que j’aille vous chercher un petit pain au
chocolat pour votre arrivée ?
Quand le ton se durcit ou
que l'interlocuteur vous contredit,
insistez grossièrement
I
l y a une catégorie de gens, assez étendue, principale-
ment des hommes, des responsables, des introvertis,
des faibles, qui ont une obsession : celle d’avoir tout le
temps raison. Tout ce que vous pouvez dire est
a priori
inutile, puisqu’il est entendu
a priori
qu’en toutes choses,
ils ont absolument raison.
Il est donc très utile de contredire ce type de gens quand
ils se mettent à vous expliquer quelque chose. C’est se
faire d’emblée un ennemi ou tout au moins, c’est rendre
sourd
a priori
au dialogue un sujet qui n’y était guère pré-
disposé. Tout ce que vous allez dire dorénavant sera
suspect. Vous êtes irrémédiablement grillé.
Il ne faut donc jamais hésiter à contredire un interlocu-
teur qui exprime un point de vue avec feu. Le mieux est
même de lui couper carrément la parole.
S’il persiste, il est alors indispensable de renchérir avec
flamme et de lui déclarer : « Vous avez tort ! » d’un ton qui
ne souffre aucune réplique.
et de saboter ses relations de couple
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