L'art de se faire des ennemis - page 26

Faites en sorte que l’interlocuteur vous confie ses
projets. Au besoin, posez-lui carrément la question
« Quels sont vos projets ? » dès lors que vous sentez que
l’instant est propice.
Si,
a contrario
,
votre objectif est de préserver votre isole-
ment superbe, n’hésitez plus :
Si l’interlocuteur se met soudain à aborder
spontanément, mais timidement, un sujet person-
nel, s’il se prend à vous faire des confidences
intimes, etc., coupez-lui la parole au milieu d’une
phrase, aussi implacablement qu’une porte sur
ses doigts.
D’une manière générale, dès que votre inter-
locuteur utilise la première personne du singu-
lier ou du pluriel, interrompez-le immédiatement
avec une phrase commençant par la célèbre
formule : « Moi, je... ».
Enfin, il est très important de ne jamais réagir
à tout ce que votre interlocuteur vous raconte, ni
en bien, ni en mal. Foin des questions, des com-
mentaires, des approbations, des critiques ou des
recommandations. Il faut vraiment qu’il ait l’im-
pression d’avoir parlé à un arbre !
Conservez une gestuelle distante
P
our ce qui est de l’essentiel, l’essentiel du message
se passe toutefois des mots. La « Gestuelle » parle
ici plus que la parole. Mais de même qu’un discours
n’est jamais si parlant que dans ses silences, un système
gestuel ne s’exprime jamais autant que dans l’omission
d’une mimique ou d’un signe attendu.
L’art de se faire des ennemis
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