L'art de se faire des ennemis - page 106

L’exemple type est celui d’une réussite professionnelle
trop prenante qui empiète sur le temps du temps à deux.
Renoncer librement à une partie de ses habitudes de
célibataire.
Exemple : l’appartement rangé avec un soin maniaque
ou les soirées copains sans fin.
Écrire une lettre.
Précisément parce que ça demande plus d’effort qu’une
conversation téléphonique.
Tout effort excessif aboutit inévitablement à un retour de
manivelle violent. Ici encore, l’utilisation excessive d’un
moyen se retourne contre la fin qu’il sert. L’effort, comme
un médicament, est excellent jusqu'à une certaine dose
prescrite. Au-delà, il peut se transformer en poison.
Il est toujours bien plus facile de démonter les mécanismes
de l’échec que d’expliquer les secrets de la réussite, peut-
être par ce que la réussite exige une adaptation spécifique
d’une personne spécifique à un contexte spécifique où
l’arsenal des règles encombre plus qu’il ne sert.
Peut-être faut-il alors se borner à énoncer quelques com-
portements qui, dans 90 % des cas, semblent nuire à la vie
relationnelle et contribuer à la détruire :
Continuer, dans le couple, à mener de front
toute la gamme de « passions exclusives » qu’on
menait dans le célibat : la voiture, l’ordinateur,
l’appartement, une réussite professionnelle
brillante, les ami(e)s régulier(e)s et les moins
régulier(e)s.
Les vivre bien sûr seul sans chercher à les
partager, puisque ce sont, par définition, des
passions exclusives.
L’art de se faire des ennemis
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