L'art de perdre son temps - page 99

et d’en faire perdre aux autres
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la nuit, comme un jeune prince Inca, qui grimpe sur la
montagne pour se rapprocher du soleil et ne découvre au
sommet que des neiges éternelles qui lui gèlent le sang.
Alors, le monsieur vêtu de noir ramassa en souriant la
bobine de fil abandonnée par terre et tout doucement
se mit à rembobiner le fil.
Chaque âge a ses épines et a ses roses. Il faut savoir à
chaque fois cueillir les roses, éviter au mieux les épines
et attendre patiemment les roses de la saison suivante.
10 ans est l’âge de l’assimilation de modèles venus
d’ailleurs.
20 ans est l’âge du rêve à l’état pur.
30 ans est l’âge des grands projets concrets.
40 ans est l’âge du choix de ses priorités et de la mise en
convergence de ses projets entre eux.
50 ans est l’âge de l’enracinement matériel et social.
60 ans devrait être l’âge de l’authenticité et du bilan
sincère.
70 ans est l’âge du testament : que vais-je léguer aux
autres ?
80 ans est l’âge de la contemplation.
À qui souhaite réussir sa vie et obtenir du temps le maxi-
mum de ce qu’il peut donner, on ne saurait donner de
meilleur conseil que celui-ci :
Demander à son âge tout ce qu’il peut donner mais
uniquement ce qu’il peut donner.
À qui souhaite manquer bien des occasions et essuyer
bien des revers, on donnera cet autre :
Ne jamais coïncider avec son âge.
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