L'art de perdre son temps - page 97

— Il se fatigue beaucoup moins (il pourra donc travailler
plus longtemps).
— Il vit son travail comme un loisir agréable et non
comme une corvée (« tu gagneras ton pain à la sueur de
ton front ! »).
A contrario
, si vous souhaitez confiner votre productivité
dans des limites « normales », vous fatiguer beaucoup
inutilement et vivre, comme votre ancêtre Adam après
la faute, votre vie professionnelle comme une partie de
travaux forcés, n'hésitez plus :
Donnez-vous bonne conscience en ignorant vos
rythmes personnels.
Ignorer son âge
C
e respect des rythmes intérieurs peut s’appliquer
non seulement à l’aménagement de vos journées et
de vos semaines, mais également à l’organisation de
votre vie tout entière. Il y a un art de ne manger le fruit
que lorsqu’il est mûr et d’arrêter la cuisson du steak au
bon moment. L’opportunisme vis-à-vis du fil de la vie est
un autre secret, non seulement pour coïncider avec soi,
mais également pour fonctionner à plein rendement tout
au long de sa vie.
Lorsque j’avais quatre ou cinq ans, ma grand-mère m’a
raconté une histoire que je n’ai jamais complètement
oubliée. C’est celle d’un petit garçon qui ne demandait
qu’à grandir. Il se lamentait sur sa petite taille et sur son
âge réduit (4 ou 5 ans), quand survint un monsieur vêtu
de noir qui l’interrogea sur ses larmes :
— Écoute, lui dit-il, je vais te donner une bobine de fil
et d’en faire perdre aux autres
95
1...,87,88,89,90,91,92,93,94,95,96 98,99,100,101,102,103,104,105,106,107,...140
Powered by FlippingBook