CONCLUSION
Toute entreprise privée est condamnée à aller mal un jour où
l’autre. Cela fait partie des règles du jeu. Il n’y a pas de vie
sans lutte pour la survie. La vitalité même d’une entreprise
suppose qu’elle s’attende et se prépare en permanence à
des coups durs qu’elle saura surmonter. Les coups durs,
la concurrence, les accidents, sont précisément ce qui
tonifie l’entreprise et lui permet de grandir. L’important, dans
la difficulté, n’est pas ce qu’elle vous fait, mais ce que vous
en faites.
Tout problème tend à se résoudre de lui-même si on lui
laisse le temps suffisant. Il suffit bien souvent d’attendre
quelques semaines ou quelques mois pour que la loi de
saisonnalité opère : ce qui semblait hier une catastrophe
prend aujourd’hui l’allure d’un incident perdu dans une
longue chaîne d’incidents surmontés.
Mais cela de vous interdit pas de faire du mélo à grand cri
et d’aller dramatiser la situation au cours des entretiens
particuliers que vous aurez avec chacun de vos collabora-
teurs. Ils ne pourront pas vérifier vos exagérations car vous
aurez pris soin d’avoir le monopole de l’information clef.
Ils paniqueront, penseront d’abord à leur peau, à leur
famille, consacreront l’essentiel de leur énergie non plus
à travailler mais très logiquement à préparer leurs arrières
(en se mettant par exemple d’ores et déjà à la recherche
d’un nouvel emploi).
L’heure de votre délivrance approche...
et de saborder son entreprise
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