et de saborder son entreprise
125
très pertinemment qu’il ne fiche pas grand-
chose. Ne pas grouper ses rendez-vous est par
exemple un excellent moyen de n’être jamais
disponible. Soyez d’une manière générale
« ailleurs » chaque fois qu’il y a un problème à
résoudre.
Il existe pour conclure une dernière astuce,
vieille comme le monde mais irremplaçable, pour
achever de démotiver ses collaborateurs. Il s’agit
de recourir à la bonne vieille note de service pour
un oui ou pour un non. Anonyme, angoissante,
agressive et glaciale, la note de service, quel que
soit son contenu, signifie fondamentalement
que la communication personnelle a bel et bien
déserté l’entreprise.
Les entreprises qui respectent rigoureusement ces pres-
criptions se repèrent au coup d’œil. A 18 heures, elles
sont aussi vides que l’écuelle d’un chien qui n’a pas
mangé depuis trois jours.
Autre astuce :
Montrez l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire.
Pour être un saint, il suffit de ne pas être un hypocrite et
de suivre les conseils qu’on donne aux autres. De toutes
façons, les collaborateurs sont comme les petits enfants :
ils se fient à vos actes et non à vos discours. Car on n’en-
seigne pas ce que l’on sait ; on n’enseigne pas ce que l’on
veut ; on n’enseigne que ce que l’on est. La vérité c’est
qu’on ne peut transformer durablement personne. On
peut simplement parfois aider les autres à devenir ce
qu’ils sont profondément en leur montrant l’exemple.
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais » : on n’a pas
trouvé mieux pour attirer le mépris.
