L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
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apier
Avec l’explosion de la tablette, la belle époque de la presse écrite et des
livres empilés sur les planches est terminée. Certes il y aura toujours des
livres à l’ancienne pour ceux qui en seront dignes, mais ils seront de plus en
plus rares et donc de plus en plus chers. C’est plutôt une bonne nouvelle
pour les arbres et donc pour nos poumons. Depuis un certain temps, les
forêts d’eucalyptus, hautement productrices de pâte à papier, avaient un
peu tendance à reboiser un peu trop les forêts déboisées. Et comme le
disait ma grand-terre : « l’eucalyptus, ce n’est pas bon pour la santé ». Il y
aura toujours du papier au milieu du xxi
e
siècle, mais ce sera un produit
de luxe réservé aux grandes occasions, comme par exemple à l’emballage
des cadeaux pendant les fêtes de Noël. En outre une bonne nouvelle est
annoncée : votre boîte aux lettres ne sera plus longtemps encombrée
par des prospectus ou des spams vous proposant des formations qui ne
vous concernent pas.
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apillon
Il y a environ 150 000 espèces de papillons connues. En France, leur nombre
a diminué de moitié entre 1990 et 2010 en raison des changements
climatiques mais surtout de la réduction de la biodiversité florale
consécutive à la monoculture. En Grande-Bretagne, il a baissé de plus
de 70 %. C’est d’autant plus regrettable qu’en raison de leur monophagie
et de leur très grande diversité, les papillons constituent un indicateur
sans équivalent pour évaluer la santé des écosystèmes.
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asseport
Vous étiez l’orgueil d’une nation. Vous êtes devenu une marchandise
vendue au plus offrant. Vous étiez unique. Vous devez cohabiter
avec d’autres de vos semblables, principalement des Suisses, des
Luxembourgeois ou des Américains. Des continents entiers se piquent
de vous normaliser : l’Europe vous veut européen, l’Amérique vous
exige biométrique. Bientôt sans doute, vous serez comme un Big Mac
