Découvrez la face cachée de votre personnalité - page 96

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D
écouvrez
la
face
cachée
­
de
votre
personnalité
L’ Idéaliste
connaissez bien ressemble un peu à l’albatros de Baudelaire : il est
très in­égal selon qu’on l’appréhende dans son quotidien matériel
ou dans son univers spirituel privé. On dit parfois de lui que c’est
un paralytique qui veut faire des kilomètres. Il sait en général parfai­
tement pourquoi il coule, mais il coule ! Un très profond sentiment
d’impuissance va venir dramatiser la vie de l’Idéaliste : la contra-
diction d’un sentiment très fort des rêves qu’il faudrait atteindre,
et des moyens indispensables à leur accomplisse­ment.
Si l’on essaie d’aller plus loin dans la description de cet intellectua-
lisme paralysant, il faut alors faire trois remarques :
1) L’Introversion elle-même, qui sert lorsque l’on pense, dessert
lorsqu’on agit. La profondeur de la pensée, qui procède d’ordinaire
en intégrant un maximum d’étapes, implique parfois un temps de
réaction très long, ce qui complique d’ordinaire l’adaptation. En
d’autres termes, l’Idéaliste que vous connaissez bien est compliqué :
il a toujours besoin de tout compliquer. On peut parfois reprocher
à son discours d’être incompréhensible (même si bien entendu il
est en re­tour d’une profondeur remarquable). Mais l’action efficace
suppose justement des objectifs sim­ples et de court terme. Quand
on agit, le temps qu’on agit, il faut cesser de penser. Sans quoi on
n’agit point. L’Idéaliste, en introverti pur, ne sait pas d’ordinaire
s’arrêter de penser. Et c’est pourquoi il n’agit pas beaucoup.
2) Ce qu’on gagne d’habitude en introversion, on le perd le plus
souvent en extraversion. L’ex­traversion, c’est le degré d’implication
au sein du monde extérieur et, par voie de conséquence, la faculté
de s’y adapter. L’Idéaliste, en pur introverti, est souvent maladroit
dans son adaptation au monde extérieur. On dit qu’il manque
de sens pratique et qu’il échoue dans les actes les plus simples
de la vie quotidienne par excès de raideur, c’est-à-dire par défaut
de faculté d’adaptation. Il y a chez l’Idéaliste que vous connaissez
bien un décalage marqué entre une extrême lucidité et une perte
de contact certaine avec la réalité pure. L’Idéaliste, qui est parfai-
tement à l’aise dans la macrosphère, celle des grands principes
et des grandes idées, a besoin d’assistance dans les situa­tions les
plus courantes de la vie quotidienne : faire son ménage, négocier
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